La Réduction mammaire et Mastopexie (lifting du sein)

Lorsqu'il est trop développé, trop lourd ou trop tombant le sein peut devenir source d'inconfort majeur et de dysharmonie, tant physique que psychique.
Avec le temps, les douleurs rachidiennes parfois invalidantes s'installent. La patiente adopte inconsciemment une mauvaise posture liée autant au poids du sein qu'à la volonté plus ou moins consciente de le soustraire aux regards. Le frottement permanent contre le thorax et l'abdomen s'accompagne de macérations pouvant être cause de dermatoses. Un sillon douloureux se creuse en fin de journée sous la bretelle du soutien-gorge. La pratique sportive est rendue difficile par ce fardeau permanent. Enfin l'achat de vêtements et l'habillement, de plaisirs, deviennent corvées.
Tels sont les désagréments que, depuis plus de 25 ans, nous rapportent nos patientes. Ils prouvent, si besoin était, l'utilité de la chirurgie de réduction mammaire qui, dans notre spécialité, est l'une de celles qui rend les plus grands services à nos patientes. C'est un acte thérapeutique.

LES CICATRICES

Elles sont le principal écueil de cette intervention, puisque, même discrètes, elles ne disparaitront jamais totalement. Elle sont rendues nécessaires par l'obligation, une fois le tissu glandulaire réduit, de réadapter la peau à la glande restante. Elles seront toujours le résultat d'un compromis : une cicatrice un peu plus longue peut être préférable et mieux acceptée si elle est de meilleure qualité et permet de façonner une forme plus harmonieuse.
Si la cicatrice autour du mamelon et la cicatrice verticale sont quasi constantes, la cicatrice horizontale, située dans le sillon sous-mammaire, sera plus ou moins longue voir absente selon la technique adaptée à votre cas.

L'INTERVENTION

Les techniques actuelles permettent de proposer aujourd'hui une intervention confortable et sûre y compris dans les très fortes hypertrophies.
Sauf cas particulier il n'y aura pas de drain ce qui diminue très sensiblement la douleur post-opératoire et les risques infectieux liés à son retrait.
La douleur post-opératoire est, dans la majorité des cas, très modérée et ne nécessite que des antalgiques mineurs.
Une ou deux nuits d'hospitalisation post-opératoire sont nécessaires.
Le premier pansement est effectué à la clinique par le Docteur, les suivants à domicile pendant 3 ou 4 semaines.
Prévoir 2 à 4 semaines d'arrêt selon l'activité professionnelle.
C'est une intervention de routine bien codifiée dont les risques, quoique limités, sont ceux de toute chirurgie et doivent être pris en considération.
Le Docteur vous donnera, lors de la consultation, toutes les informations sur le déroulement de l'intervention, les suites opératoires et les risques particuliers liés à votre cas.

LA PRISE EN CHARGE

L'intervention est prise en charge sans entente préalable par l'assurance maladie à partir d'une réduction de 300 grammes par sein.
En dessous de cette limite l'intervention n'est pas prise en charge. La patiente réglera donc la totalité des frais et ne pourra bénéficier d'un arrêt maladie.

Pour en savoir plus consultez la fiche d'information téléchargeable SOFCPRE n°11 (pdf)

LA MASTOPEXIE ou LIFTING DU SEIN

Les principes techniques de cette intervention sont les mêmes que ceux de la réduction mammaire mais dans ce cas la réduction glandulaire sera minime voir nulle et le principal objectif sera de remonter un sein tombant en réduisant la quantité de peau.
Les cicatrices seront en général moins étendues que pour une réduction et les suites plus rapides et plus simples : 1 nuit d'hospitalisation post-opératoire, 3 semaines de pansements, 1 à 3 semaines d'arrêt selon l'activité professionnelle.
Dans certains cas, lorsque le sein est à la fois tombant et vidé de sa glande, par exemple après amaigrissement massif, il faudra au contraire redonner du volume en plaçant soit un implant mammaire soit de la graisse prélevée sur la patiente elle-même (voire fiches implants mammaires et lipostructure).
La cure de ptose mammaire réalisée isolément n'est pas prise en charge par l'assurance maladie.

Pour en savoir plus consultez la fiche d'information téléchargeable SOFCPRE n°12 (pdf)