La Lipoaspiration

La silhouette est parfois altérée par des amas graisseux localisés presque impossibles à éliminer même après un régime alimentaire adapté et une perte de poids significative.

Notre langue est riche d'euphémismes pour qualifier ces masses disgracieuses et peu appréciées, du moins à notre époque et dans notre culture. Il n'en a pas toujours été ainsi, comme nous le montre l'histoire de l'art et l'étude de la représentation féminine à travers les âges et les civilisations.
Mais si, jadis et ailleurs, les beautés callipyges ont pu être appréciées et recherchées, elles sont aujourd'hui associées à des attributs moins valorisants: culotte de cheval, poignées d'amour, bouée, double menton... Harmonie et équilibre ne sauraient cependant être systématiquement synonymes de maigreur et il conviendra donc de ne pas dégraisser à tout va et sans retenue mais plutôt de rechercher le naturel et le dynamisme des formes.

Il revient au Docteur Yves-Gérard ILLOUZ d'avoir mis au point et codifié la technique de lipoaspiration ou liposculpture : il s'agit d’introduire, à partir de très petites incisions, des canules mousses, à bout arrondi, non tranchant, perforées à leur extrémité de plusieurs orifices. Ces canules seront connectées à un aspirateur chirurgical.
C’est ainsi que sera possible l’aspiration harmonieuse et non traumatisante des cellules graisseuses en surnombre. Il s'agit donc bien d'une véritable sculpture et non d'une simple évacuation, le ciseau du sculpteur étant remplacé par la canule du chirurgien. D'une gangue, non pas marmoréenne mais graisseuse, il fait surgir la forme. Cette approche artistico-artisanale où les instruments essentiels sont l'oeil et la main du praticien est à mettre en parallèle avec les procédures plus ou moins automatisées soufflant actuellement, au sens littéral, le chaud ou le froid sur nos infortunés adipocytes...

Dans la mesure où ces cellules graisseuses n’ont pas la faculté de se multiplier, il n’y aura pas de récidive de cette surpopulation d’adipocytes.

En pratique, la lipoaspiration peut s’appliquer à un grand nombre de régions du corps : «la culotte de cheval» bien sûr, mais aussi les hanches, l’abdomen, le thorax, les cuisses, les genoux, les mollets, les chevilles, les bras, le dos. Les améliorations techniques ont aussi permis d’étendre son action au niveau du visage et du cou (double menton, ovale du visage).

Si le premier principe de la lipoaspiration est l'aspiration des cellules graisseuses, le second, tout aussi essentiel, est la rétraction cutanée. C'est donc bien l'état de la peau de chaque patient qui sera en général le principal facteur limitant de cette technique. La quantité de graisse extraite devra bien sûr être adaptée à la qualité de la peau sus-jacente qui constitue l’un des facteurs déterminants pour la qualité du résultat.

L'INTERVENTION

Elle nécessite le plus souvent une anesthésie générale qui permet seule une analgésie parfaite et un travail précis et complet. L'anesthésie locale sera réservée à des zones très limitées.
En général c'est un acte réalisé en ambulatoire.

La douleur est variable selon les zones traitées, elle est à type de fortes courbatures et sera soulagée par un traitement adapté.

En fin d’intervention un vêtement de contention (panty, gaine...) visant à limiter l’oedème post opératoire et à favoriser la rétraction cutanée est mis en place et sera porté 3 semaines.

Les ecchymoses persisteront une quinzaine de jours, l'oedème plus longtemps. Le corps est « présentable » en maillot de bain après 3 ou 4 semaines. Le résultat sera déjà bien visible après 3 mois et presque complet à 6 mois.

Les risques, quoique limités, sont ceux de toute chirurgie et doivent être pris en considération : hématomes, infections, troubles de cicatrisation...

Le Docteur vous donnera, lors de la consultation, toutes les informations sur le déroulement de l'intervention, les suites opératoires et les risques particuliers liés à votre cas.

LA PRISE EN CHARGE

Cette intervention n'est pas prise en charge par l'assurance maladie.

Pour en savoir plus consultez la fiche d'information téléchargeable SOFCPRE n°21 (pdf)