Le Lifting des cuisses

La peau de la face interne de la cuisse est fine et peu élastique. Elle peut se relâcher de façon marquée sous l'effet de l'âge ou d'une perte de poids importante. La cuisse prend alors un aspect fripé et tombant pouvant aller jusqu'à gêner la marche du fait des frottements. Le retentissement psycho-social et relationnel peut être réel. Au problème de l’excès de peau s’associe souvent le problème d’un excès de graisse localisé à ce niveau. Dans ces cas, une lipoaspiration isolée ne peut suffire et seule une remise en tension de cette peau est susceptible de corriger ce défaut : c'est le lifting de la face interne de la cuisse.

Les techniques modernes sont moins agressives car elles respectent beaucoup mieux l’architecture des tissus et notamment les vaisseaux lymphatiques et sanguins. Ceci permet de diminuer le taux de complications. La quasi absence d’écoulement post-opératoire permet de se passer de drain ce qui est d’un grand confort.
Une lipoaspiration est associée chaque fois qu’il existe une infiltration adipeuse de la région.

LES TECHNIQUES OPERATOIRES

Technique verticale
C'est actuellement la plus utilisée car la plus sûre et la plus efficace. L’excès en largeur est prédominant et se traite « comme on rétrécit un pantalon ». La cicatrice verticale est située le long de l’intérieur de la cuisse. Elle est plus ou moins longue (et donc plus ou moins visible) suivant l’importance de l’excès de peau. Elle peut donc être limitée au tiers supérieur de la cuisse et dans ce cas elle est très discrète. Lorsque l’excès est important, comme après une perte de poids massive par exemple, elle peut descendre jusqu’au genou. Il n’y a pas besoin de fixation de la peau au ligament car la traction est horizontale.

Technique horizontale
On l’utilise lorsque l’excès en longueur est prédominant. La peau est tirée vers le haut « comme on remonte un pantalon ». La cicatrice part du pli de l’aine. Elle se prolonge ensuite dans le sillon entre le périnée et le haut de la face interne de la cuisse, et se poursuit en arrière jusqu’au pli fessier où elle se termine.
Dans cette technique, la traction est verticale. Pour éviter que la cicatrice ne redescende, le chirurgien doit fixer de la peau en profondeur au ligament situé en haut de la face interne de la cuisse. Ses suites plus compliquées et son efficacité moindre la font aujourd'hui réserver à quelques cas.

L'INTERVENTION

Elle se déroule sous anesthésie générale et nécessite 1 nuit d'hospitalisation.

Il n'y a pas de drain, la douleur est modérée et bien soulagée par les antalgiques mineurs.
Le premier pansement est effectué par le Docteur au 6ème jour et les fils sont tous résorbables.
Un oedème et des hématomes peuvent apparaître. Ils régresseront pour l’essentiel dans les 10 à 20 jours suivant l’intervention.

Dans tous les cas, il s’agit d’une chirurgie un peu invalidante car il y a gêne à la marche et lors de la toilette à cause de la topographie des zones opérées.

La partie haute de la cicatrice est située au fond d’un sillon dans lequel il y a de l’humidité. La cicatrisation est donc toujours un peu plus longue qu’ailleurs en zone sèche. Durant cette période, il conviendra d’éviter tout mouvement d’étirement brutal.

Des bas de contention seront portés pendant 1 mois.
Il y a lieu de prévoir un arrêt de travail de 1 à 4 semaines, en fonction de la nature de l’activité professionnelle.
La cicatrice est souvent rosée pendant les 3 premiers mois puis elle s’estompe en règle générale après le 3ème mois, et ce, progressivement pendant 1 à 3 ans.

Les risques, quoique limités, sont ceux de toute chirurgie et doivent être pris en considération : hématomes, infections, troubles de cicatrisation...

Le Docteur vous donnera, lors de la consultation, toutes les informations sur le déroulement de l'intervention, les suites opératoires et les risques particuliers liés à votre cas.

LA PRISE EN CHARGE

Cette intervention peut être prise en charge par l'assurance maladie sous certaines conditions et après entente préalable, par exemple après amaigrissement massif ou chirurgie de l'obésité.

Pour en savoir plus consultez la fiche d'information téléchargeable SOFCPRE n°19 (pdf)